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Perfect Days © MASTER MIND Ltd

Palme d’or avec Paris, Texas en 1984, Prix de la mise en scène en 1987 avec Les Ailes du désir, Grand Prix du Jury en 1993 avec Si loin, si proche, c’est un sixième film en Sélection pour le réalisateur Wim Wenders, avec l’histoire d’un homme qui nettoie les toilettes de la ville de Tokyo, portée par l’acteur Koji Yakusho (Hirayama). Entretien avec le réalisateur allemand de Perfect Days, en Compétition en 2023.

Le film se déroule à Tokyo, des années après le tournage de Tokyo-Ga (1985) : pourquoi Tokyo et avez-vous été inspiré par Yasujiro Ozu dans Perfect Days ?

L’idée est née à Tokyo et n’aurait pas pu être réalisée ailleurs. J’aime qu’une histoire et le lieu où elle se déroule soient nécessairement liés. Nous avons tourné Perfect Days 60 ans après qu’Ozu a réalisé son dernier film, Autumn Afternoon, à Tokyo. Et ce n’est pas un hasard si notre héros s’appelle Hirayama…

Qu’est-ce qui vous a inspiré le sujet du film ?

D’une part, le sens aigu du « service » et du « bien commun » au Japon, d’autre part, la beauté architecturale de ces lieux sanitaires publics. J’ai été étonné de voir comment les « toilettes » peuvent faire partie de la culture quotidienne, et ne pas être seulement une nécessité presque embarrassante.

Considérez-vous ce film comme l’un de vos plus poétiques ?

La « poésie » n’est pas quelque chose que l’on peut vouloir dans un film, mais plutôt une belle découverte, un cadeau que l’on reçoit en tant que cinéaste, de la part des acteurs, des lieux, de la lumière, de tout ce qui doit être réuni pour former quelque chose comme une « poésie en mouvement ».

« La « poésie » n’est pas quelque chose que l’on peut vouloir dans un film, mais plutôt une belle découverte, un cadeau que l’on reçoit en tant que cinéaste. »

Wim Wenders

Pouvez-vous nous dire un mot sur les acteurs ?

Travailler avec Koji Yakusho dans le rôle de Hirayama a été une expérience unique. Nous ne pouvions parler que par l’intermédiaire d’un interprète, mais entre Hirayama, mon directeur de la photographie, Franz, et moi-même, nous avons rapidement trouvé un langage corporel silencieux, qui ne nécessitait parfois  que de moindres indications d’ajustement. C’était vraiment un rêve de travailler avec quelqu’un d’aussi totalement engagé dans son personnage et aussi totalement ouvert pour tourner aussi rapidement que nous l’avons fait, parfois sans beaucoup de répétitions. L’ensemble de la distribution a été extraordinaire. Même dans les petits rôles, nous avions des acteurs très appréciés au Japon.

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