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LES FEUILLES MORTES © Sputnik

Aki Kaurismäki concourt pour la cinquième fois pour la Palme d’or avec Kuolleet Lehdet (Les Feuilles Mortes), déclinaison empreinte d’humanité de son univers tendre et loufoque. Lauréat du Grand Prix pour L’Homme sans Passé en 2002, qui valut le Prix d’interprétation féminine à Kati Outinen, le metteur en scène finlandais évoque, dans ce film en Compétition, les thèmes universels de la solidarité, l’espoir et surtout, de l’amour.

Deux âmes errantes et solitaires (Alma Pöysti et Jussi Vatanen) rêvent l’amour de leur vie : leur rencontre puissante et fortuite dans la nuit d’Helsinki se trouve contrariée par l’alcoolisme de l’homme, des coordonnées perdues, et la vie en général, douée pour poser des obstacles à ceux qui aspirent au bonheur. Cette douce tragicomédie a été pensée par Aki Kaurismäki comme un quatrième volet de sa trilogie ouvrière : dans Ombres au Paradis (1986), Nikander et Llona, éboueur et vendeuse de supermarché, n’obtiennent pas l’ascension sociale espérée en piquant dans la caisse, dans Ariel (1988), la vie rêvée par le protagoniste manutentionnaire ne prendra pas la direction souhaitée, et dans La Fille aux allumettes (1990), le sentiment d’exclusion d’Iris, petite ouvrière reléguée à un rôle subalterne, ne la quittera pas.

La désintégration de la classe ouvrière, l’ascension sociale contrariée : chacun de ces films, aussi désespérés que chaleureux, aborde un thème social, et s’attache à démonter toute aspiration de réalisation de soi. Les Feuilles Mortes, en Compétition au même titre qu’Au loin s’en vont les nuages en 1996, Lights in the Dusk en 2006, et Le Havre en 2011, offre cependant une réelle touche d’espoir et d’émancipation.

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Dans ce guide, je vous offre mes plus belles adresses coup de cœur, les pépites d’une Parisienne qui rêve de montrer sa ville dans toute son authenticité, celle qui fait son âme.